1. |
La poursuite
02:49
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LA POURSUITE
de ma camisole enfermé,
de mes songes prisonnier,
je sens les verrous se briser
alors comme une proie, je me débats.
on est tombé bien trop bas
jamais, je n'accepterais
la crevasse sous nos pas.
un autre jour encore
à ressasser mes torts.
C'est au fond d'un purgatoire
qu'on m'a enfermé,
où je ne supporte plus de scruter
Dans le miroir mon visage épuisé.
fuis, fuis, fuis
fuis pour ta vie,
cours, cours, cours
cours et survies
relèves la tête
l'effort ultime
fuis, fuis pour ta vie
cours et survies
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2. |
Point mort
03:35
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POINT MORT
A trop s'amarrer a nos dogmes,
sur des bateaux de braises froides
à se lover dans nos lauriers d'avant
et dans la candeur tiède,
de nos rêves indigents.
une autre lutte des places
pour voir le cirque "ambrûlant"
de nos histoires,
nos trajectoires
désaxés, décharnés
en substance, je n'attends rien de cette allégeance
que de briller par notre insignifiance
ouvrir son claque-verbe
pour filer gauche, droit dans la merde
capitaliser sur la gloire, satisfait
s'endetter sur la joie, enchainé
faudrait jouer juste de temps en temps
et pas tout voir en noir et blanc
ces desseins n'ont plus rien d'exaltants
n'attendre plus rien de nos sentiments
ne sens tu pas les remords
et puis l'haleine de leurs efforts
déja Chaplin se ruait vers l'or
déja les crimes expiaient le point mort
le point mort
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3. |
Gangrénés
04:10
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GANGRENÉS
Laissés pour mort dans cet océan de bienveillance
A s'étouffer sous un déluge d'hypocrisie
Et boire la tasse amère de cette existence
On en oublie ce pourquoi l'on est ici.
A la dérive sur ce rafiot
Où la cruauté n'est que banalité
Et, se rongeant de bas en haut
Nous, Sujets à mourir
Les pauvres affamés
Sombres pantins cannibales
Obnubilés à s'empiffrer
Plutôt qu'à mettre nos liens à mal
Et de, par dessus bord, sauter
Les falaises, comme seules spectatrices
Immobiles et majestueuses,
Nourrissent nos envies de sévices
Tous prêt à nous égorger
Pour un morceau de rien
Tout juste enlevé
De la gueule de ton prochain
Un véritable théâtre de l'abject
Une tragédie sans épilogue
On perd pied
La mer nous a emporté
On s'y serait noyé
Nager!
Même à contre courant
Et les abandonner
A leur sombre pénitence
Submergés par l'omniscience
Gangrenés
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Gus Vendetta. Montaigu, France
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